Les activités de Samsung dans les secteurs des semi-conducteurs et des écrans sont gravement menacées par l’intensification du différend diplomatique et commercial entre la Corée du Sud et le Japon. Et craignant le pire, Samsung semble avoir élaboré ses plans d’urgence. L’entreprise se tournerait probablement vers les fournisseurs nationaux pour les matériaux essentiels. Samsung cherche également à diversifier ses fournisseurs de pièces pour smartphones.
Le Japon cible principalement trois matériaux, le polyimide fluoré, la résine photosensible et le fluorure d’hydrogène dans ses restrictions commerciales imposées aux entreprises sud-coréennes. Les restrictions ont des conséquences directes sur la production de puces et d’écrans de Samsung. La firme a déjà commencé à rechercher des fournisseurs non japonais pour ses matériaux essentiels. Le conglomérat sud-coréen est en pourparlers avec des fournisseurs chinois et taiwanais, ainsi que diverses entreprises locales.
SKC, une société sud-coréenne de fabrication de produits chimiques, pourrait être le fournisseurs de Samsung en films polyimide incolores (CPI), un matériaux nécessaire à la fabrication d’écrans pliables. La société s’approvisionne actuellement en films CPI auprès du japonais Sumitomo. Samsung pourrait également collaborer avec un autre constructeur national, Kolon Industries, pour ses futurs projets de smartphones pliables. En ce qui concerne le Galaxy Fold, Samsung aurait suffisamment de stocks de ces films CPI pour ne pas être gêner, surtout que celui-ci pourrait bientôt arriver sur le marché après son report.
Dans l’optique que le différend commercial avec le Japon pourrait durer dans le temps, Samsung cherche d’autres sources d’approvisionnement pour les pièces de ses produits. La société aurait choisit LG Chem, une branche du conglomérat LG, comme l’un des fournisseurs de batteries pour le Galaxy Note 10. « Comme les matériaux de batterie, tels que les séparateurs, pourraient également être soumis aux restrictions imposées par le Japon dans le pire des cas, le nouveau partenariat entre Samsung et LG semble avantageux pour les deux groupes. », selon une source du Korea Herald.
Samsung utilise actuellement des batteries réalisées par sa filiale Samsung SDI mais également des entreprises étrangères. Il reste à voir si le conflit persiste bel et bien ou si les entreprises japonaises feront pression pour éviter de perdre un client comme Samsung.