Un conflit croissant entre la Corée du Sud et le Japon a mis les imports de produits de Samsung sous la menace. Le Japon a imposé des sanctions économiques sévères à la Corée du Sud pour protester contre une décision de la Cour Suprême de cette dernière. La décision impliquait que plusieurs grands groupes nippons devaient indemniser les sud-coréens des travaux forcés qu’ils ont subit pendant la période de colonisation de la Corée par le Japon durant les années 30 jusqu’à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Le vice-président de Samsung Electronics, Lee Jae-yong, le chef de facto du conglomérat Samsung, s’est rendu au Japon pour rencontrer des chefs d’entreprise locaux. La réponse de Séoul aux sanctions fera sans aucun doute l’objet de discussions lors de ces réunions.
Les sanctions imposent des restrictions strictes à l’exportation de trois articles clés vers la Corée du Sud. Ces articles sont utilisés pour produire des écrans pour smartphones ainsi que des semi-conducteurs. Ce n’est pas comme si c’était les deux domaines où Samsung était le plus dépendant, générant tout simplement le plus d’argent pour l’entreprise et surement voulu de la part du Japon, Samsung étant la plus grande entreprise sud-coréenne. Samsung et d’autres sociétés coréennes ont maintenant du mal à verrouiller leurs fournisseurs alternatifs. Le Japon représente jusqu’à 90% de la production mondiale de ces matériaux.
Bien que Samsung Electronics n’ait pas confirmé le programme de Lee Jae-yong, des informations locales suggèrent qu’il rencontrera plusieurs personnalités du monde des affaires nippons lors de sa visite. Lee pourrait demander aux entreprises japonaises de s’appuyer sur leur gouvernement pour assouplir les restrictions à l’exportation. Sous le régime actuel, les exportateurs japonais auraient besoin de l’approbation du gouvernement avant de pouvoir expédier les produits vers la Corée. Le processus d’approbation prend 90 jours, ce qui aura un impact significatif sur les capacités de production des sociétés sud-coréennes comme Samsung ou LG.
La Corée du Sud bénéficiait auparavant d’un traitement préférentiel du Japon pour l’exportation de ces matières. Le pays tire maintenant parti de son monopole pour contredire la décision de la Cour Suprême de Corée. Le ministre de l’Économie et des Finances de la Corée du Sud, Hong Nam-ki, a appelé le Japon à lever les restrictions commerciales, car elles auraient un impact négatif sur l’économie mondiale.